loi Hamon : les tests de grossesse disponibles dans le commerce

La loi Hamon défend le consommateur et ses droits et lui redonne du pouvoir. Mais elle n’intervient pas que pour vos contrats d’assurance ou pour les actions de groupe, bien au contraire ! Elle se niche aussi dans la consommation quotidienne. Intéressons-nous aujourd’hui justement à un objet que toute femme achète plusieurs fois dans sa vie : le test de grossesse.

La marche de la honte, c’est fini !

Souvenez-vous mesdames, lorsque vous avez dû acheter un test de grossesse. Comme si le fait de se demander si vous étiez enceinte et si toute votre vie allait basculer du jour au lendemain n’était pas assez stressant, on y ajoute l’épreuve de l’achat du test. Faire la queue dans une pharmacie, trépigner d’impatience et d’angoisse, se poser mille questions…. Et lorsque c’est finalement votre tour et que vous avez vu votre vie défiler, vous devez endurer l’humiliation publique de demander le test de grossesse et de répondre aux questions du pharmacien – questions on ne peut plus personnelles sur vos rapports sexuels -, pour finalement débourser parfois plus de 10 euros pour cet objet basique et jetable !
Eh oui, plusieurs dizaines d’euros pour des languettes en papier sur lesquelles vous urinez et que vous jetez ensuite.
Heureusement, tout ça, c’est terminé ! La loi Hamon a mis un terme à votre calvaire le 19 mars 2014. Depuis cette date, les tests de grossesse et d’ovulation sont disponibles dans les commerces.

Qu’en est-il des prix ?

Terminé le monopole des pharmacies, donc. Vous pouvez trouver des tests en grande et moyenne surface et sur internet. Le but de casser ce monopole était bien évidemment de faire chuter les prix exorbitants variant d’une pharmacie à une autre.
Alors, neuf mois après, qu’en est-il ?
L’association Familles rurales a mené son enquête et a découvert que les prix n’étaient pas moins chers en GMS (grandes et moyennes surfaces) qu’en pharmacie.
Tout dépend du test. Il y a trois types : bandelette, stylo, et numérique. Ils sont vendus à l’unité de 0,59 euro (pour le test basique à bandelette) à 14,50 euros (pour le numérique). L’association a observé qu’on ne trouvait pas le test numérique en GMS, et que les pharmacies le proposaient entre 5,40 euros et 14,50 euros, soit un écart de prix « assez ahurissant », comme le déclare Mme Jeannet, directrice de l’association.